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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 19:05

 

Petite explication historique

 

Deuxième dimanche de Pâques - Dimanche de la Divine Miséricorde - Dimanche de saint Thomas


          Au terme de l'octave pascale - toute la semaine n'est considérée que comme un seul jour célébrant « la fête des fêtes » (saint Augustin) -, le deuxième dimanche de Pâques inaugure l'octave de dimanches qui mène jusqu'à la Pentecôte, comme aussi un jour unique de fête, un « grand dimanche » (saint Athanase) d'allégresse, manifestée par la flamme du cierge pascal qui brûle près de l'ambon.

        Ce dimanche a porté de nombreux noms :

• ce fut le dimanche in albis (« en blanc ») car, ce jour-là, les baptisés de Pâques revêtent pour la dernière fois le vêtement blanc de leur naissance nouvelle.

• Ce fut le dimanche de Quasimodo, du premier mot latin de l'antienne d'ouverture de la messe : « Comme des enfants nouveau-nés ont soif du lait qui les nourrit, soyez avides du lait pur de la Parole, afin qu'il vous fasse grandir pour le salut, alléluia ! »

• Et, depuis le 30 avril 2000, le pape Jean-Paul II a demandé qu'il soit fêté comme le « dimanche de la Divine Miséricorde », selon la demande faite par le Christ à sœur Faustine Kowalska, canonisée ce jour-là : « Je désire qu'il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques, ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde » (1931).

        La liturgie y résonne encore tout entière de l'alléluia pascal, cette acclamation de la liturgie hébraïque qui loue joyeusement le Seigneur et retentit, dans l'Apocalypse, comme le chant des rachetés par le sang de l'Agneau. Et toutes les lectures concourent à « raviver dans les cœurs le mystère pascal » (prière après la communion). 

Le psaume 117, chanté dans le Grand Hallel de la Pâque juive, est repris comme un chant de victoire et, plus encore, comme un rappel de la mort-résurrection du Christ : « La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue la tête d'angle... Voici le jour que fit le Seigneur : qu'il soit pour nous jour de fête et de joie ! » (Ps 117 -118-, 22-24) (...)

        Mais la célébration de ce dimanche est dominée par la figure de l'apôtre Thomas et l'expérience du Ressuscité qu'il connut "huit jours plus tard" (Jean 21, 26). À travers Thomas, c'est à tous ses disciples que le Seigneur apporte sa paix et qu'il demande : « Cesse d'être incrédule, sois croyant » (Jean 21, 27). Par-delà l'apôtre Thomas, c'est à nous que s'adresse directement cette béatitude, la dernière de l'Évangile :

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! » (Jean 21, 29) 

        « L'incrédulité de Thomas vient au secours de notre foi », chante l'hymne de l'Office de la Résurrection. Ainsi la première lecture, tirée du livre des Actes des Apôtres qui, pendant tout le temps pascal, relate les débuts de l'Église, décrit la première communauté de Jérusalem, ceux qui déjà sont rassemblés au nom du Seigneur et croient sans l'avoir vu. Fondés sur la Parole, l'amour fraternel et l'Eucharistie, ils représentent l'archétype de toute communauté chrétienne, la communion réalisée de tous ceux qui se sont reconnus frères dans le frère aîné et, en lui, fils d'un même Père. N'y a-t-il pas déjà là une anticipation du bonheur céleste ouvert par la Résurrection du Christ ?


********************


HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

POUR LA CANONISATION DE LA BIENHEUREUSE MARIA FAUSTYNA KOWALSKA 

(Dimanche 30 avril 2000)

« Confitemini Domino quoniam bonus,

                                              quoniam in saeculum misericordia eius », 

        « Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour ! » (Ps 118, 1). C'est ce que chante l'Église en l'Octave de Pâques, recueillant presque des lèvres du Christ ces paroles du Psaume ; des lèvres du Christ ressuscité, qui dans le Cénacle, apporte la grande annonce de la miséricorde divine et en confie le ministère aux apôtres : « Paix à vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie [...] Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 21-23). Avant de prononcer ces paroles, Jésus montre ses mains et son côté. C'est-à-dire qu'il montre les blessures de la Passion, en particulier la blessure du cœur, source d'où jaillit la grande vague de miséricorde qui se déverse sur l'humanité. De ce cœur, Sœur Faustyna Kowalska, la bienheureuse que dorénavant nous appellerons sainte, verra partir deux faisceaux de lumière qui illuminent le monde. « Les deux rayons, lui expliqua un jour Jésus lui-même, représentent le sang et l'eau » (Journal, Librairie éditrice vaticane, p. 132).

Sang et eau ! 

        La pensée s'envole vers le témoignage de l'évangéliste Jean, qui, lorsqu'un soldat sur le Calvaire frappa de sa lance le côté du Christ, en vit sortir « du sang et de l'eau » (cf. Jn 19, 34). Et si le sang évoque le sacrifice de la croix et le don eucharistique, l'eau, dans la symbolique de Jean, rappelle non seulement le Baptême, mais également le don de l'Esprit Saint (cf. Jn 3, 5 ; 4, 14 ; 7, 37-39). À travers le cœur du Christ crucifié, la miséricorde divine atteint les hommes : « Ma Fille, dis que je suis l'Amour et la Miséricorde en personne », demandera Jésus à Sœur Faustyna (Journal, 374). Cette miséricorde, le Christ la diffuse sur l'humanité à travers l'envoi de l'Esprit qui, dans la Trinité, est la Personne-Amour. Et la miséricorde n'est-elle pas le "second nom" de l'amour (cf. Dives in misericordia, n. 7), saisi dans son aspect le plus profond et le plus tendre, dans son aptitude à se charger de chaque besoin, en particulier dans son immense capacité de pardon ? Aujourd'hui, ma joie est véritablement grande de proposer à toute l'Église, qui est presque un don de Dieu pour notre temps, la vie et le témoignage de Sœur Faustyna Kowalska. La Divine Providence a voulu que la vie de cette humble fille de la Pologne soit totalement liée à l'histoire du vingtième siècle, le siècle que nous venons de quitter. C'est, en effet, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale que le Christ lui a confié son message de miséricorde. Ceux qui se souviennent, qui furent témoins et qui prirent part aux événements de ces années et des atroces souffrances qui en découlèrent pour des millions d'hommes, savent bien combien le message de la miséricorde était nécessaire. Jésus dit à Sœur Faustyna : « L'humanité n'aura de paix que lorsqu'elle s'adressera avec confiance à la Divine Miséricorde » (Journal, p. 132). À travers l'œuvre de la religieuse polonaise, ce message s'est lié à jamais au vingtième siècle, dernier du second millénaire et pont vers le troisième millénaire. Il ne s'agit pas d'un message nouveau, mais on peut le considérer comme un don d'illumination particulière, qui nous aide à revivre plus intensément l'Évangile de Pâques, pour l'offrir comme un rayon de lumière aux hommes et aux femmes de notre temps.

Que nous apporteront les années qui s'ouvrent à nous ? 

        Quel sera l'avenir de l'homme sur la terre ? Nous ne pouvons pas le savoir. Il est toutefois certain qu'à côté de nouveaux progrès ne manqueront pas, malheureusement, les expériences douloureuses. Mais la lumière de la miséricorde divine, que le Seigneur a presque voulu remettre au monde à travers le charisme de Sœur Faustyna, illuminera le chemin des hommes du troisième millénaire. Comme les Apôtres autrefois, il est toutefois nécessaire que l'humanité d'aujourd'hui accueille elle aussi dans le cénacle de l'histoire le Christ ressuscité, qui montre les blessures de sa crucifixion et répète : Paix à vous ! Il faut que l'humanité se laisse atteindre et imprégner par l'Esprit que le Christ ressuscité lui donne. C'est l'Esprit qui guérit les blessures du cœur, abat les barrières qui nous éloignent de Dieu et qui nous divisent entre nous, restitue la joie de l'amour du Père et celle de l'unité fraternelle.

Il est alors important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième Dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l'Église, prendra le nom de « Dimanche de la Miséricorde divine ». 

        Dans les diverses lectures, la liturgie semble désigner le chemin de la miséricorde qui, tandis qu'elle reconstruit le rapport de chacun avec Dieu, suscite également parmi les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. Le Christ nous a enseigné que « l'homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais aussi qu'il est appelé à « faire miséricorde » aux autres : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde (Mt 5, 7) » (Dives in misericordia, n. 14). Il nous a ensuite indiqué les multiples voies de la miséricorde, qui ne pardonne pas seulement les péchés, mais répond également à toutes les nécessités de l'homme. Jésus s'incline sur toute forme de pauvreté humaine, matérielle et spirituelle. Son message de miséricorde continue de nous atteindre à travers le geste de ses mains tendues vers l'homme qui souffre. C'est ainsi que l'a vu et l'a annoncé aux hommes de tous les continents Sœur Faustyna, qui, cachée dans son couvent de Łagiewniki, à Cracovie, a fait de son existence un chant à la miséricorde : Misericordias Domini in aeternum cantabo.


La canonisation de Soeur Faustyna revêt une éloquence particulière : 


        à travers cet acte, j'entends transmettre aujourd'hui ce message au nouveau millénaire. Je le transmets à tous les hommes afin qu'ils apprennent à connaître toujours mieux le véritable visage de Dieu et le véritable visage de leurs frères. L'amour de Dieu et l'amour des frères sont en effet indissociables, comme nous l'a rappelé la première Épître de Jean : « Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu à ce que nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements » (5,2). L'Apôtre nous rappelle ici à la vérité de l'amour, nous montrant dans l'observance des commandements la mesure et le critère. Il n'est pas facile, en effet, d'aimer d'un amour profond, fait de don authentique de soi. Cet amour ne s'apprend qu'à l'école de Dieu, à la chaleur de sa charité. En fixant le regard sur Lui, en nous syntonisant sur son cœur de Père, nous devenons capables de regarder nos frères avec des yeux nouveaux, dans une attitude de gratuité et de partage, de générosité et de pardon. Tout cela est la miséricorde ! Dans la mesure où l'humanité saura apprendre le secret de ce regard miséricordieux, la description idéale de la première lecture se révèle être une perspective réalisable : « La multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était commun »
(Ac. 4, 32). Ici, la miséricorde du cœur est devenue également un style de rapports, un projet de communauté, un partage de biens. Ici ont fleuri les « œuvres de miséricorde » spirituelles et corporelles. Ici, la miséricorde est devenue une façon concrète d'être le « prochain » des frères les plus indigents.

Sœur Faustyna Kowalska a écrit dans son journal : 

        « J'éprouve une douleur atroce, lorsque j'observe les souffrances du prochain. Toutes les souffrances du prochain se répercutent dans mon cœur ; je porte dans mon cœur leurs angoisses, de sorte qu'elles m'anéantissent également physiquement. Je voudrais que toutes les douleurs retombent sur moi, pour soulager mon prochain » (Journal, p. 365). Voilà à quel point de partage conduit l'amour lorsqu'il se mesure à l'amour de Dieu ! C'est de cet amour que l'humanité d'aujourd'hui doit s'inspirer pour affronter la crise de sens, les défis des besoins les plus divers, en particulier l'exigence de sauvegarder la dignité de chaque personne humaine. Le message de la divine miséricorde est ainsi, de façon implicite, également un message sur la valeur de chaque homme. Chaque personne est précieuse aux yeux de Dieu, le Christ a donné sa vie pour chacun, le Père fait don à tous de son Esprit et offre l'accès à son intimité.

Ce message réconfortant s'adresse... 

        ... en particulier à celui qui, touché par une épreuve particulièrement dure ou écrasé par le poids des péchés commis, a perdu toute confiance dans la vie et est tenté de céder au désespoir. C'est à lui que se présente le visage doux du Christ, c'est sur lui qu'arrivent ces rayons qui partent de son cœur et qui illuminent, réchauffent, indiquent le chemin et diffusent l'espérance. Combien d'âmes a déjà réconforté l'invocation : « Jésus, j'ai confiance en Toi », que la Providence a suggérée à Sœur Faustyna ! Cet acte simple d'abandon à Jésus dissipe les nuages les plus épais et fait pénétrer un rayon de lumière dans la vie de chacun.

Misericordias Domini in aeternum cantabo (Ps 88 [89], 2). 

        À la voix de la Très sainte Vierge Marie, la "Mère de la miséricorde", à la voix de cette nouvelle sainte, qui dans la Jérusalem céleste chante la miséricorde avec tous les amis de Dieu, nous unissons nous aussi, Église en pèlerinage, notre voix. Et toi, Faustyna, don de Dieu à notre temps, don de la terre de Pologne à toute l'Église, obtiens-nous de percevoir la profondeur de la miséricorde divine, aide-nous à en faire l'expérience vivante et à en témoigner à nos frères. Que ton message de lumière et d'espérance se diffuse dans le monde entier, pousse les pécheurs à la conversion, dissipe les rivalités et les haines, incite les hommes et les nations à la pratique de la fraternité. Aujourd'hui, en tournant le regard avec toi vers le visage du Christ ressuscité, nous faisons nôtre ta prière d'abandon confiant et nous disons avec une ferme espérance : Jésus, j'ai confiance en Toi !

 

Sources Vives n° 91 ; www.vatican.va - Copyright © Libreria Editrice Vaticana

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 18:41

Je dédie cette page à mon papa, grand amoureux de la pensée zundelienne

et à mon petit frère et ami J-Y. R

 

ENFANT PRODIGUE Clément Belle

Retour de l'enfant prodigue - attribué à Clément Belle (1722-1806)

 

Dieu N’est QU’Amour, et tous Ses autres attributs ne sont que les attributs de l’Amour ! 

(Peut-être est-il grand temps de changer notre regard sur Lui?!)

( n.°1 d’une série à venir)


Ci-dessous quelques éclairages des pères

François Varillon, sj., et Maurice Zundel,

deux théologiens, penseurs et éveilleurs spirituels de Feu, malheureusement encore trop méconnus… 

En bas de page, présentation et enseignements en mp3/vidéos de ces deux figures incontournables du christianisme contemporain à découvrir de toute urgence.


Dieu N’est QU’ Amour… 

Tout est dans le « NE QUE ». Dieu est-il Tout-Puissant? Non, Dieu n’est qu’Amour, ne venez pas me dire qu’il est Tout-Puissant. Dieu est-il Infini? Non, Dieu n’est qu’Amour, ne me parlez pas d’autre chose. Dieu est-il Sage? Non. A toutes les questions que vous me poserez, je vous dirai : non et non, Dieu n’est qu’amour.

Dire que Dieu est Tout-Puissant, c’est poser comme toile de fond une puissance qui peut s’exercer par la domination, par la destruction. Il y a des êtres qui sont puissants pour détruire (demandez à Hitler, il a détruit six million de Juifs!) Beaucoup de chrétiens posent la toute-puissance comme fond de tableau puis ajoutent, après coup : Dieu est Amour, Dieu nous aime. C’est faux! La toute-puissance de Dieu est la toute puissance de l’amour, c’est l’amour qui est tout puissant!

On dit parfois : Dieu peut tout! Non, Dieu ne peut pas tout, Dieu ne peut que ce que peut l’Amour. Car il n’est qu’Amour. Et toutes les fois que nous sortons de la sphère de l’amour nous nous trompons sur Dieu et nous sommes en train de fabriquer je ne sais quel Jupiter.

J’espère que vous saisissez la différence fondamentale qu’il y a entre un tout-puissant qui vous aimerait et un amour tout-puissant. Un amour tout-puissant, non seulement n’est pas capable de détruire quoi que ce soit mais il est capable d’aller jusqu’à la mort. J’aime un certain nombre de personnes, mais mon amour n’est pas tout-puissant, je sais très bien que je ne suis pas capable de tout donner pour ceux que j’aime, c’est-à-dire de mourir pour eux.

En Dieu, il n’y pas d’autre puissance que la puissance de l’amour et Jésus nous dit (c’est lui qui nous révèle qui est Dieu) : « Il n’y pas de plus grand amour que de mourir pour ceux qu’on aime » (Jn15, 13). Il nous révèle la toute-puissance de l’amour en consentant à mourir pour nous. Lorsque Jésus a été saisi par les soldats, ligoté, garrotté au Jardin des Oliviers, il nous dit lui-même qu’il aurait pu faire appel à des légions d’anges pour l’arracher aux mains des soldats. Il s’est bien gardé de le faire car il nous aurait alors révélé un faux Dieu, il nous aurait révélé un tout-puissant au lieu de nous révéler le vrai Dieu, celui qui va jusqu’à mourir pour ceux qu’il aime. La mort du Christ nous révèle ce qu’est la toute-puissance de Dieu. Ce n’est pas une puissance d’écrasement, de domination, ce n’est pas une puissance arbitraire telle que nous dirions : qu’est ce qu’il mijote là-Haut, dans son éternité? Non, il n’est qu’amour mais cet amour est tout-puissant.

Je réintègre les attributs de Dieu (toute-puissance, sagesse, beauté…) mais ce sont les attributs de l’amour. D’où la formule que je vous propose : « L’amour n’est pas un attribut de Dieu parmi ses autres attributs mais les attributs de Dieu sont les attributs de l’amour. »

L’amour est : Tout-Puissant, Sage, Beau, Infini…

Qu’est ce qu’un amour qui est tout-puissant ? C’est un amour qui va jusqu’au bout de l’amour. La toute-puissance de l’amour est la mort : aller jusqu’au bout de l’amour c’est mourir pour ceux qu’on aime. Et c’est aussi leur pardonner. S’il y en a parmi vous qui ont l’expérience si douloureuse de la brouille à l’intérieur d’une famille ou d’un cercle d’amis, vous savez à quel point il est difficile de pardonner vraiment. Il faut que l’amour soit rudement puissant pour pardonner, ce qui s’appelle réellement pardonner. Il faut de la puissance d’aimer!

Qu’est ce qu’un amour qui est infini? C’est un amour qui n’a pas de limites. Moi, je me heurte à des limites dans mon humain, dans mes amitiés humaines mais l’amour de Dieu, lui, est infini, donc il est capable de devenir homme tout en restant Dieu. 

[…]

L’Infini de Dieu n’est pas un infini dans l’espace, un océan sans fond et sans rivage, c’est un amour qui n’a pas de limites !

[...]

Tournez les choses comme vous voudrez : l’amour est don et accueil. […]

C’est tout le mystère de la Trinité. Si l’amour est don est accueil, il faut bien qu’il y ait plusieurs personnes en Dieu. On ne se donne pas à soi-même on ne s’accueille pas soi-même. La vie de Dieu est cette vie d’accueil et de don. Le Père n’est que mouvement vers le Fils, Il n’est que par le Fils. Mesdames, ce sont bien vos enfants qui vous donnent d’être mères. Or le Père n’est que paternité, donc il n’est que par le Fils et Il n’est que pour le Fils. Le Fils n’est que le Fils, il n’est donc que pour le Père et par le Père. Et le Saint Esprit est le baiser commun.

François Varillon, Joie de croire, joie de vivre, Ed. du Centurion, Paris 1981, pp. 25-28


 

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DIEU est DIEU parce qu'il n'a rien. Il est tout parce qu'il n'a rien. Il est tout parce qu'il ne peut rien posséder, parce qu'il a tout perdu, parce qu'il est la souveraine évacuation de soi, parce qu'en Lui, le moi est un autre, parce que la personne en DIEU est une relation pure, un pur rapport, un pur regard vers l'autre et qu'en DIEU la seule propriété, je veux dire cela seul qui distingue la personne en DIEU, c'est la désappropriation totale.

 

L'unicité de DIEU, ce n'est donc pas qu'il soit le monarque unique qui domine tout l'univers, c'est qu'il a en lui tout ce qu'il faut pour accomplir la perfection de l'amour. C'est qu'il a en lui l'autre, c'est qu'il n'est pas seul, c'est qu'il ne se regarde pas, qu'il ne s'enivre pas de soi, c'est qu'il est le dépouillement total, qu'il est tout don et, s'il n'a rien à perdre, c'est parce qu'il a tout perdu éternellement, dans ce don absolu, parfait et infini qu'il est.

 

Alors, nous commençons à respirer, nous comprenons qu'il y a une analogie entre la sainteté humaine et la sainteté divine et que, si DIEU nous appelle au dépouillement, c'est parce qu'il est le dépouillement, et que c'est la seule grandeur possible dans l'ordre de l'ESPRIT, que nous entrevoyions ce matin en méditant sur le lavement des pieds, l'échelle de valeur authentique, celle qui émane de l'Évangile, celle qui a sa source dans la TRINITÉ.

 

C'est une échelle de générosité et non pas de domination. DIEU n'est le maître de rien parce qu'il est donné à tout. Il n'est pas soumission, anéantissement, humiliation. Quelle mère prendrait plaisir à l'humiliation de son enfant ? C'est insensé.


Ce qu'Il nous demande, c'est de nous vider de nous-mêmes parce qu'Il est éternellement vidé de soi, parce que le soi en Lui est un don fait à l'Autre et que c'est la seule manière d'aboutir à la liberté, la seule manière d'être source, espace et créateur.

 

Il faut donc que nous retenions cette distinction fondamentale entre le monothéisme unitaire et le monothéisme trinitaire. On a vu dans la religion un rébus, un casse-tête chinois. Mais non : rien n'est plus clair, rien n'est plus inépuisable, bien sûr, mais rien n'est plus clair que ceci : DIEU ne peut être que Charité, et la charité, comme dit SAINT GRÉGOIRE, va vers un autre. 

 

Pour que DIEU soit Charité, il faut que son amour aille vers un autre, non pas vers nous d'abord, car si DIEU ne pouvait être l'amour qu'en face de nous, il aurait aussi besoin de nous que nous de lui. S'il est DIEU, c'est qu'Il a en Lui l'Autre, parce que c'est du fond de Lui-même que jaillit l'amour, la désappropriation, le dépouillement, la pauvreté, la sainteté parfaite dans l'ordre de l'esprit et de la vérité.

 

Il faut donc que nous appuyions constamment notre conduite sur ce dépouillement divin et que nous comprenions qu'être parfaits comme le Père Céleste est parfait, c'est justement avoir une âme de pauvre, réaliser la première béatitude où la joie parfaite est la joie du don.

 

Et cela nous introduit au cœur du mystère de la création. 

 

La création n'est pas un coup de baguette magique qui suscite du néant ce qui n'est pas. La création a son secret, son mystère dans cette pauvreté radicale où DIEU s'exproprie de soi, où DIEU ne cesse de se donner, de se vider pour être la plénitude de l'amour. C'est dire que la création est le fruit de l'amour. DIEU, qui n'est qu'amour, DIEU, qui ne peut rien posséder, qui est l'anti-narcisse et l'anti possession, DIEU ne nous touche que par son amour.

 

Mais l'amour ne peut rien qu'il n'ait pas consenti. Le oui du fiancé ne suffit pas, il faut le oui de la fiancée pour authentifier le mariage. La création ne peut pas être le fait de DIEU tout seul, la création est une histoire à deux.

[…] 

Et l'univers ne peut recevoir ce rayonnement de l'amour de DIEU que par son amour. S'il n'y a personne pour aimer, rien ne se fait, le monde se défait, le monde se décrée et c'est pourquoi il faut dire que le monde n'existe pas encore.

 

DIEU n'est pas le créateur de ce monde-ci, de ce monde de larmes et de sang, de ce monde où la mort est la condition de la vie, DIEU EST INNOCENT : DIEU n'est pour rien dans la mort, il n'est pour rien dans la souffrance, il n'est pour rien dans le mal et ce cri d'innocence va retentir à travers toute l'Ecriture jusqu'au grand cri de l'Agonie de JÉSUS : «Père, que ce calice s'éloigne de moi » (Mt 26, 39) jusqu'au grand cri, qui est le dernier, que JÉSUS pousse sur la CROIX : «Mon DIEU, pourquoi m'as tu abandonné ?»

 

Justement, le mal, est dans le monde contre DIEU et malgré Lui, parce que ce monde-ci n'est pas le monde que DIEU veut. Et, de même que nous sommes des ébauches d'humanité, que nous sommes rarement des hommes, que, la plupart du temps, nous nous laissons porter par la biologie, porter par l'univers, porter par les forces physico-chimiques qui se déploient en nous, l'univers, lui aussi, est en chantier. Il est informe et SAINT PAUL nous avertit : il est dans les douleurs de l'enfantement.

 

La création tout entière gémit dans les douleurs de l'enfantement parce qu'elle a été soumise par l'homme à la vanité : elle attend la révélation de la gloire du Fils de DIEU.

 

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[…] Ainsi l'amour de DIEU prend la couleur de tous les états de l'être créé. Il peut donc y avoir en DIEU une douleur, il y a en DIEU une douleur autant qu'il y a en DIEU un amour. Non pas une douleur qui le défait, qui le prive de quelque chose, mais cette douleur d'identification avec l'être aimé, au point qu'il faut dire que tout ce qui atteint l'âme, l'agonie, la douleur, la maladie, la misère, la solitude, le désespoir, le péché, tout cela DIEU le porte, pour nous, en nous, avant nous, plus que nous, comme une mère frappée par tous les états de son fils, parce qu'elle s'identifie totalement avec lui.

 

Il serait inconcevable que nous crussions à l'amour de DIEU pour nous, que nous crussions qu'il est vraiment celui qui veut notre bonheur et notre joie, sans que nous crussions qu'il est aussi le grand compatissant, et le premier frappé par tout ce qui peut nous atteindre.

 

C'est pourquoi j'enrage quand on dit ; «DIEU permet le mal». Mais non, DIEU ne permet jamais le mal, il en souffre, il en meurt, il en est le premier frappé et, s'il y a un mal, c'est parce que DIEU en est d'abord la victime. 

[…]

Lorsque CAMUS, dans «La Peste», exprime le scandale qui l'atteignait au cœur, ce scandale de l'homme devant la douleur d'un petit innocent, d'un petit enfant torturé par la maladie, lorsque Camus exprime cette révolte, plus le scandale est énorme, plus il est évident que DIEU est visé, qu'il est frappé en plein visage, en plein cœur, car s'il n'y avait pas dans l'homme une présence divine, le mal n'aurait pas ce caractère épouvantable.

[..]

DIEU donc, dans l'univers, est l'Amour, l'Amour compatissant, l'Amour crucifié, l'Amour toujours victime, partout où il y a une douleur, une souffrance, un désespoir, une solitude, une mort et, à plus forte raison, cette dépression atroce qui refuse son aide. Et c'est justement parce que DIEU est victime que le monde est scandaleux, parce que le mal peut atteindre la plus haute valeur, le mal peut crucifier Dieu dans une vie d'homme.

[…]

L'univers est un immense chantier où nous avons à entrer pour assumer notre travail qui est d'achever l'univers dans la ligne de l'amour. 

 

Car DIEU n'a pas voulu créer des cailloux, il n'a pas voulu créer la terre pour la terre, il a créé tout cela pour l'esprit, pour la pensée, pour la vérité, pour l'amour, et tout l'univers est notre corps auquel nous devons infuser une âme à sa mesure, parce que nous sommes portés au commencement par l'univers, nourris par lui, ravitaillés en oxygène, protégés contre les rayons cosmiques et, si nous sommes portés par la terre, nous avons à notre tour à la porter et tout l'univers, ce grand corps qui est le nôtre, qui ne peut respirer l'amour qu'à travers nous et que nous avons à achever pour en faire une offrande qui réponde à cet amour infini qu'est le DIEU Vivant, lequel ne peut rien justement, que s'offrir éternellement sans jamais s'imposer.

 

A mesure que l'on entre plus profondément dans la pauvreté divine, à mesure que l'on comprend mieux que la joie de celui qui ne peut rien garder, la joie de celui qui ne peut rien posséder, la joie de celui dont toute la connaissance et l'amour sont un état d'éternelle communication et d'éternelle désappropriation, à mesure que l'on perçoit dans les plus hautes manifestations de l'amour humain, dans l'héroïsme de l'amour maternel, à mesure que l'on perçoit cette puissance d'identification où l'amour rend capable de vivre la vie d'un autre, pour lui et non pas pour soi, à mesure qu'on entre dans ces abîmes de la tendresse, on comprend mieux la fragilité de DIEU.

 

DIEU est fragile. Il n'est pas (…) Celui qui fait tout ce qu'Il veut, Celui à qui rien ne résiste, Celui qui meut le monde par un coup de baguette magique. C'est toujours du fond de sa pauvreté, de sa charité, que l'être jaillit, de ce dépouillement infini qui est lui-même et, même alors, cela ne suffit pas parce que toutes les créations de DIEU sont des créations d'amour qui supposent la réciprocité, qui supposent la réponse, le consentement de notre esprit et de notre cœur.

 

C'est pourquoi DIEU peut être vaincu. Il le serait d'une manière terrifiante si l'humanité mettait fin à son histoire par une guerre atomique. DIEU peut être vaincu, il l'est sur la CROIX où Il meurt d'amour pour ceux qui refusent éternellement de l'aimer.

 

N'importe qui peut le tuer car il est sans défense, il est désarmé, comme la candeur de l'enfance éternelle. Il y a en DIEU une enfance, comme il y a en Lui une jeunesse éternelle, il y a une fragilité infinie. Cette fragilité qui animait FRANÇOIS devant l'enfant de Bethléem, c'est la parabole, c'est la manifestation à travers l'humanité de JÉSUS de l'éternelle fragilité de DIEU. DIEU est fragile et c'est pourquoi, finalement, ce n'est pas nous qu'il faut sauver, c'est DIEU qu'il faut sauver de nous.

 

Comment voulez-vous qu'une mère condamne son fils, juge son fils ? La mère ira en prison pour lui, elle mettra sa tête sur l'échafaud, pour lui, elle se prêtera, elle s'offrira plutôt que de livrer son fils. Est-ce que DIEU aurait moins d'amour qu'une mère ? C'est impossible.

 

C'est pourquoi DIEU se livre sur la CROIX, c'est pourquoi DIEU meurt pour ceux-là même qui le crucifient, meurt pour ceux qui refusent obstinément de l'aimer. C'est ce qu'il fera toujours et c'est cela l'enfer, l'enfer chrétien, c'est que DIEU meurt, meurt par celui qui refuse de l'aimer et pour lui.

 

C'est pourquoi il faut sauver DIEU de nous, sauver DIEU de nos limites, sauver DIEU de notre opacité. Pour Lui, Il est toujours là, Il est, pourrait-on dire, un diffuseur en état de totale, éternelle et parfaite diffusion. Le poste émetteur fonctionne toujours à plein ; c'est nous, postes récepteurs, qui sommes brouillés, parasités, recevant mal ou pas du tout ce qui ne cesse de nous être offert.

 

Maurice Zundel, Retranscription de la Récollection au Cénacle, Paris, 1971

 

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Impossible d'exprimer mieux l'écart entre les deux Testaments, impossible de nous faire mieux sentir que les hommes qui ont écrit la Genèse, qui ont écrit le premier récit des origines, étaient finalement loin de connaître le véritable esprit de Dieu. Ils ont vu Dieu à leur manière, ils ont vu Dieu comme une puissance jalouse de ses droits et qui va punir du dernier châtiment l'homme qui essaie de lui ravir sa primauté. Dans le Nouveau Testament, au contraire, c'est là justement l'intention première de Dieu de se communiquer et de faire de l'homme un dieu.

[...]

C'est ainsi que l'humanité avant Jésus Christ, malgré tous ses efforts et bien qu'elle marche à la rencontre du Christ, ne pouvait pas, avant la Révélation qui est Jésus Lui-même, se faire du visage de Dieu une représentation véritable.

Il est donc absolument impossible de lire la Bible, de lire l'Ancien Testament sans oublier que nous sommes dans le tunnel. Il ne faut donc pas lire le Nouveau Testament à travers l'Ancien, mais bien l'Ancien à travers le Nouveau. Et cela change tout!

[...]

Rien n'est plus catastrophique que d'oublier cette distance entre l'Ancien et le Nouveau Testament et l'impossibilité pour l'homme avant Jésus Christ d'avoir de Dieu une révélation parfaite. N'oubliez pas que, dans l'Ancien Testament, ce n'est guère qu'au premier siècle avant notre ère que l'on commence à être sûr d'une vie éternelle. Jusque-là, on ne concevait les récompenses et les châtiments que dans la vie terrestre, la prospérité étant le signe de la bénédiction et le désastre et le malheur le signe de la malédiction.

On n'envisageait pas, au moins couramment, que la vie éternelle est une vie auprès de Dieu. On ne connaissait pas la vie éternelle et tout se passait dans une fidélité à une loi qui promettait une récompense terrestre.

[...]

Il est donc nécessaire que nous relisions toujours l'Ancien Testament à travers le coeur de Jésus Christ et que nous n'acceptions jamais, comme disait François dont le père Valensin a écrit la vie, de donner à Dieu un visage que nous ne voudrions pas avoir. 

[…]

Voilà le Jugement dernier: « Je les aime, je les aime jusque-là, je les aime jusqu'à la mort de moi-même, je les aimerai toujours; éternellement, je les aimerai. S'il y en a qui sont perdus, ce n'est pas moi qui les perds, ce n'est pas moi qui les rejette, ce sont eux qui me crucifient. » Voilà l'enfer du mystique, l'enfer qui a fait jaillir les larmes de saint François, qui l'a attaché à la Croix, qui l'a fait pleurer jusqu'à en perdre la vue sur la douleur de Dieu et qui a fait de lui cette croix vivante qui porte les blessures de l'Éternel Amour.

Et c'est ça l'enfer chrétien: un Dieu crucifié en nous si nous refusons de L'aimer, éternellement crucifié en nous si nous refusons éternellement de L'aimer. Alors le jugement, ce n'est plus le jugement de l'homme par Dieu, c'est le jugement de Dieu par l'homme.

« La Lumière luit dans les ténèbres, elle luit toujours, les ténèbres ne la reçoivent pas; Il est dans le monde et le monde a été créé par Lui et le monde ne Le connaît pas. Il vient chez les siens et les siens ne Le reçoivent pas. Et le jugement, c'est que la Lumière vient dans le monde et les hommes préfèrent les ténèbres à la Lumière. »

[…]

Voyez: on a tout empoisonné quand on a fait du christianisme la religion du salut de l'homme, quand on a fait cet épouvantable calcul de mettre ses bonnes œuvres à la caisse d'épargne pour en toucher la récompense avec intérêts composés. C'est abject! C'est justement parce que le Bien, c'est Quelqu'un, parce que le Bien, c'est le don de soi, parce que le bien, c'est un mariage d'amour, qu'un mariage ne peut être un calcul sans être un faux mariage. Il s'agit d'aimer Dieu pour Lui-même, de L'aimer en se perdant de vue, de L'aimer pour Lui donner en nous un espace où Il puisse répandre sa Vie, une transparence où Il puisse révéler son Amour. Impossible de faire avec Lui un calcul et un échange de maquignon.

C'est là le visage pascal de Dieu. Que l'on admette pédagogiquement pour les être primitifs - et nous pouvons nous-mêmes être des êtres primitifs à certains moments - que l'on admette provisoirement et pédagogiquement la peur, la crainte, soit. Que l'on entre dans les anxiétés de Lady Macbeth, qu'on soit dévoré de scrupules en s'entortillant dans ses propres fautes, soit encore. Mais que l'on ne donne pas à Dieu ce Visage que nous ne voudrions pas avoir. Le Visage de Dieu ne peut être que le visage de la mère qui se substitue à son enfant pour être frappée à sa place.

 

Silence, Parole de vie, Ed. Anne Sigier, Québec, 1990, pp. 67-73

 

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Présentation et enseignements des Pères F. Varillon

et M. Zundel

 

Pere-Francois-Varillon

 

François Varillon (1905-1978)  

 

Le Père Varillon est de ceux qui ont le mieux exprimé ce que l'Évangile peut apporter de vie et de dynamisme aux femmes et aux hommes d'aujourd'hui. Pendant les dix dernières années de sa vie, il a donné, en de nombreuses villes de France, de remarquables cycles de conférences, afin d'approfondir et renouveler la foi au coeur des débats qui font la culture présente. Persuadé "qu'il est indispensable pour un chrétien d'être intelligent", il n'a pas ménagé ses efforts pour élargir la vision chrétienne, en montrer la cohérence et l'actualité. Avec la même chaleureuse humanité, il s'est adapté à chaque auditoire, qu'il s'agisse des ouvriers de Belleville ou des bourgeois genevois.

Ce "maître spirituel", traditionnel et audacieux, possède mieux que quiconque l'art de dépoussiérer le christianisme, de lui redonner vigueur et authenticité essentielle, de l'expliquer dans ce qui lui est vital : indissociablement comme le don de Dieu qui aime et l'accomplissement le plus authentique de l'homme. 

En toute circonstance, il déployait une pédagogie merveilleusement efficace parce que disponible à l'écoute des autres. Il a créé un genre nouveau qui associait la réflexion, la référence étroite à l'Écriture, l'énoncé des réalités essentielles, le dialogue avec la pensée contemporaine. Ses conférences dévoraient son temps car il les renouvelait d'une année à l'autre. J'ai rarement vu quelqu'un qui ait à ce point le souci d'enrichir sa réflexion et qui incorpore dans son enseignement, année après année, le dernier état de ses lectures et de ses réflexions.

(René Rémond, 1916-2007)

 

Ci-dessous un enseignement essentiel- une "fulgurance-fulguration", dont sont tirés les extraits ci-dessus, reproduits dans Joie de croire Joie de vivre, œuvre posthume, retranscription d’enregistrements du Père. A écouter absolument, de préférence avec des enceintes ou écouteurs, car la qualité est médiocre (ses enregistrements datent des années '70)!

A commander légalement sur Exultet.net svp

Reconnaître Dieu amour

 

Vous en trouverez d’autres au coin retraite théologie et spiritualité

(j’en ai encore en réserve, que je mettrai bientôt en ligne).

 

Présentation audio du Père François Varillon par le Père Claude Thélot, émission de la RCF:

 


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Zundel méditatif

Maurice Zundel (1897-1975)

 

Présentation en vidéo :

 

 

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